À présent, il y a si peu de foi dans le monde que l’on espère trop, ou que l’on désespère. Il y en a qui disent : « J’ai trop fait de mal, le Bon Dieu ne peut pas me pardonner. » Mes enfants, c’est un gros blasphème ; c’est mettre une borne à la Miséricorde de Dieu et elle n’en a point : elle est infinie. Vous auriez fait autant de mal qu’il en faut pour perdre une paroisse, si vous vous confessez, si vous êtes fâché d’avoir fait ce mal et que vous ne vouliez plus le refaire, le Bon Dieu vous l’a pardonné. Notre Seigneur est comme une mère qui porte son enfant sur ses bras. Cet enfant est méchant : il donne des coups de pieds à sa mère, il la mord, il l’égratigne ; mais la mère n’y fait pas seulement attention ; elle sait que si elle le lâche, il tombera, il ne pourra pas marcher seul. (…) Voilà comment est Notre Seigneur (…). Il endure tous nos mauvais traitements ; Il supporte toutes nos arrogances ; Il nous pardonne toutes nos sottises ; Il a pitié de nous malgré nous. Le Bon Dieu est aussi prompt à nous accorder notre pardon, quand nous Le lui demandons, qu’une mère est prompte à retirer son enfant du feu.read more
« Syméon prit l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu »
« Ayez (…) en main vos lampes allumées » (Lc 12,35). (…) Montrons ainsi, à travers ce signe visible, la joie que nous partageons avec Syméon, qui porte en ses mains la lumière du monde (…) Soyons ardents par notre dévotion et rayonnants par nos œuvres, et avec Syméon nous porterons le Christ en nos mains. (…) Aujourd’hui l’Église a la coutume si belle de nous faire porter des cierges. (…) Qui donc aujourd’hui, tenant son flambeau allumé à la main, ne se souvient pas du bienheureux vieillard ? En ce jour il a pris en ses bras Jésus, le Verbe présent dans la chair, pareil à la lumière dans la cire, témoignant que c’était lui « la lumière destinée à éclairer les nations ». Syméon était, certes, lui-même « une lampe ardente et brillante », rendant témoignage à la lumière (Jn 5,35 ; 1,7). C’est pour cela qu’il était venu au Temple, conduit par l’Esprit dont il était rempli, « pour recevoir, ô Dieu, ta miséricorde au milieu de ton Temple » (Ps 47,10) et pour proclamer qu’elle était la miséricorde et la lumière de ton peuple. Ô vieillard rayonnant de paix, tu ne portais pas seulement la lumière en tes mains, tu en étais pénétré. Tu étais si bien illuminé par le Christ que tu voyais à l’avance comment il illuminerait les nations (…), comment resplendirait aujourd’hui l’éclat de notre foi. Réjouis-toi maintenant, saint vieillard ; vois aujourd’hui ce que tu avais entrevu par avance : les ténèbres du monde se sont dissipées ; « les nations marchent à sa lumière » ; « toute la terre est remplie de sa gloire » (Is 60,3 ; 6,3).read more
« Il semble qu’il faille voir pour aimer et nous ne voyons Dieu que des yeux de la foi, notre foi est si faible ! Mais les hommes, mais les pauvres, nous les voyons des yeux de la chair, ils sont là et nous pouvons mettre le doigt et la main dans leurs plaies et les traces de la couronne d’épines sont sur leur front. Et ici l’incrédulité n’a place possible et nous devrions tomber à leurs pieds et leur dire avec l’Apôtre : Tu es Dominus et Deus meus. Vous êtes nos Maîtres et nous serons vos serviteurs vous êtes pour nous les images sacrées de ce Dieu que nous ne voyons pas et ne sachant pas l’aimer autrement, nous l’aimerions en vos personnes. »read more
carmélite, docteur de l’Église, Chemin de perfection, 17 (trad. OC, Cerf 1995, p. 760 rev.)
Dieu ne conduit pas toutes les âmes par un même chemin. Celui qui croit marcher par la voie la plus humble est peut-être le plus élevé aux yeux du Seigneur. Ainsi, parce que dans ce monastère toutes s’adonnent à l’oraison, il ne s’ensuit pas que toutes doivent être contemplatives. C’est impossible, et l’ignorance de cette vérité pourrait jeter dans la désolation celles qui ne le sont pas. (…)read more
« Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir » : imiter la patience de Dieu
Frères bien-aimés, Jésus Christ, notre Seigneur et Dieu, ne s’est pas contenté d’enseigner la patience par des paroles ; il l’a aussi montrée par ses actes… À l’heure de la Passion et de la croix, que de sarcasmes outrageants entendus avec patience, que de moqueries injurieuses endurées, au point de recevoir des crachats, lui qui de sa propre salive avait ouvert les yeux d’un aveugle (Jn 9,6)…; de se voir couronné d’épines, lui qui couronne les martyrs de fleurs éternelles ; frappé au visage avec la paume des mains, lui qui décerne les palmes véritables aux vainqueurs ; dépouillé de son vêtement, lui qui revêt les autres de l’immortalité ; nourri de fiel, lui qui donne une nourriture céleste ; abreuvé de vinaigre, lui qui fait boire à la coupe du salut. Lui l’innocent, lui le juste, ou plutôt lui l’innocence et la justice mêmes, est mis au rang des criminels ; de faux témoignages écrasent la Vérité ; on juge celui qui doit juger ; la Parole de Dieu est conduite au sacrifice en se taisant. Puis, alors que les astres s’éclipsent, que les éléments se troublent, que la terre tremble…, il ne parle pas, ne bouge pas, ne révèle pas sa majesté. Jusqu’à la fin il supporte tout avec une constance inépuisable pour que la patience pleine et parfaite trouve son achèvement dans le Christ.read more
POURQUOI, POURQUOI TANT DE SOUFFRANCES ? (JB 3, 1-26)
01 Après cela, Job ouvrit la bouche et maudit le jour de sa naissance. 02 Il prit la parole et dit : 03 « Périssent le jour qui m’a vu naître et la nuit qui a déclaré : “Un homme vient d’être conçu !” 04 Ce jour-là, qu’il soit ténèbres ; que Dieu, de là-haut, ne le convoque pas, que nulle clarté sur lui ne resplendisse ! 05 Que le revendiquent ténèbres et ombre de mort, qu’une nuée sur lui repose, que les éclipses l’épouvantent ! 06 Cette nuit-là, que l’obscurité s’en empare, qu’elle ne s’ajoute pas aux jours de l’année, qu’elle n’entre pas dans le compte des mois ! 07 Oui, que cette nuit soit stérile, que nul cri d’allégresse n’y résonne ! 08 Qu’elle soit malédiction pour ceux qui maudissent le jour, ceux qui sont prêts à réveiller Léviathan ! 09 Que s’éteignent les étoiles de son aube, que cette nuit attende en vain la lumière, et n’entrevoie pas les paupières de l’aurore ! 10 Car elle n’a pas scellé pour moi les portes de la matrice ni voilé à ma vue la misère. 11 Pourquoi ne suis-je pas mort dès le sein de ma mère, n’ai-je pas expiré au sortir de son ventre ? 12 Pourquoi s’est-il trouvé deux genoux pour me recevoir, deux seins pour m’allaiter ? 13 Maintenant je serais étendu, au calme, je dormirais d’un sommeil reposant, 14 avec les rois et les conseillers de la terre qui se bâtissent des mausolées, 15 ou avec les princes qui ont de l’or et remplissent d’argent leurs demeures. 16 Ou bien, comme l’avorton que l’on dissimule, je n’aurais pas connu l’existence, comme les petits qui n’ont pas vu le jour. 17 Là, au séjour des morts, prend fin l’agitation des méchants, là reposent ceux qui sont exténués. 18 De même, les prisonniers sont en paix, ils n’entendent plus les cris du gardien. 19 Petits et grands, là, sont égaux, et l’esclave est affranchi de son maître. 20 Pourquoi Dieu donne-t-il la lumière à un malheureux, la vie à ceux qui sont pleins d’amertume, 21 qui aspirent à la mort sans qu’elle vienne, qui la recherchent plus avidement qu’un trésor ? 22 Ils se réjouiraient, ils seraient dans l’allégresse, ils exulteraient s’ils trouvaient le tombeau. 23 Pourquoi Dieu donne-t-il la vie à un homme dont la route est sans issue, et qu’il enferme de toutes parts ? 24 En guise de pain, je n’ai que mes sanglots ; comme les eaux, mes rugissements déferlent. 25 La terreur qui me terrifie se réalise, et ce que je redoute m’arrive. 26 Ni calme pour moi, ni tranquillité, ni repos, rien que tourment ! »read more
En ce temps-là,
Jésus appela les Douze ;
alors il commença à les envoyer en mission deux par deux.
Il leur donnait autorité sur les esprits impurs,
et il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route,
mais seulement un bâton ;
pas de pain, pas de sac,
pas de pièces de monnaie dans leur ceinture.
« Mettez des sandales,
ne prenez pas de tunique de rechange. »
Il leur disait encore :
« Quand vous avez trouvé l’hospitalité dans une maison,
restez- y jusqu’à votre départ.
Si, dans une localité,
on refuse de vous accueillir et de vous écouter,
partez et secouez la poussière de vos pieds :
ce sera pour eux un témoignage. »
Ils partirent,
et proclamèrent qu’il fallait se convertir.
Ils expulsaient beaucoup de démons,
faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades,
et les guérissaient.read more
Moi, Daniel,
je regardais, au cours des visions de la nuit,
et je voyais venir, avec les nuées du ciel,
comme un Fils d’homme ;
il parvint jusqu’au Vieillard,
et on le fit avancer devant lui.
Et il lui fut donné
domination, gloire et royauté ;
tous les peuples, toutes les nations et les gens de toutes langues
le servirent.
Sa domination est une domination éternelle,
qui ne passera pas,
et sa royauté,
une royauté qui ne sera pas détruite.
À vous, la grâce et la paix,
de la part de Jésus Christ, le témoin fidèle,
le premier-né des morts,
le prince des rois de la terre.
À lui qui nous aime,
qui nous a délivrés de nos péchés par son sang,
qui a fait de nous un royaume
et des prêtres pour son Dieu et Père,
à lui, la gloire et la souveraineté
pour les siècles des siècles. Amen.
Voici qu’il vient avec les nuées,
tout œil le verra,
ils le verront, ceux qui l’ont transpercé ; et sur lui se lamenteront toutes les tribus de la terre.
Oui ! Amen !read more
Frères,
elle est vivante, la parole de Dieu,
énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants ;
elle va jusqu’au point de partage de l’âme et de l’esprit,
des jointures et des moelles ;
elle juge des intentions et des pensées du cœur.
Pas une créature n’échappe à ses yeux,
tout est nu devant elle, soumis à son regard ;
nous aurons à lui rendre des comptes.