DIEU OUBLIERAIT-IL D’AVOIR PITIÉ ?

biblejob DIEU OUBLIERAIT-IL D’AVOIR PITIÉ ?

29.01 Job reprit le fil de son propos et dit :
29.02 « Ah, qui me rendra tel que j’étais au temps jadis, aux jours où Dieu me tenait en sa garde,
29.03 lorsqu’il faisait briller sa lampe sur ma tête et que dans la ténèbre je marchais à sa lumière,
29.04 tel que j’étais à l’automne de mes jours, quand Dieu était le familier de ma demeure,
29.05 quand le Puissant était encore avec moi, et que mes garçons m’entouraient,
29.06 quand je lavais mes pieds dans le lait et que le rocher près de moi ruisselait d’huile à flots !
29.07 Lorsque je sortais aux portes de la cité et que sur la place j’installais mon siège,
29.08 à ma vue les jeunes gens s’esquivaient, les vieillards se levaient et restaient debout.
29.09 Les notables retenaient leurs paroles et mettaient la main sur leur bouche.
29.10 La voix des chefs s’atténuait, la langue leur collait au palais.
30.09 Je suis maintenant leur chanson, et ils parlent sur moi.
30.10 Ils m’ont en horreur et prennent leur distance, à mon visage ils n’épargnent pas le crachat.
30.11 Parce que Dieu a relâché la corde de mon arc et m’a humilié, eux, devant moi, perdent toute retenue.
30.12 À ma droite surgit la canaille ; ils me font lâcher pied ; ils élèvent contre moi leurs rampes de malheur.
30.13 Ils détruisent mon sentier et s’affairent à ma ruine, sans avoir besoin d’aide.
30.14 Ils arrivent comme par une large brèche, sous les décombres ils se bousculent.
30.15 Les terreurs se tournent contre moi. Ma dignité est emportée par le vent, mon salut est passé comme nuage !
30.16 Et maintenant mon âme en moi s’épanche ; des jours d’affliction m’ont saisi.
30.17 La nuit transperce mes os, et ce qui me ronge n’a pas de répit.
30.18 Avec une grande violence Dieu saisit mon vêtement, il me serre au col de ma tunique.
30.19 Il m’a jeté dans la fange : me voici pareil à la poussière et à la cendre.
30.20 Vers toi je crie, et tu ne réponds pas ; je me tiens devant toi, et tu me fixes du regard !
30.21 Tu es devenu cruel pour moi, de ta poigne vigoureuse tu t’acharnes sur moi.
30.22 Tu m’emportes sur le vent, tu m’y fais chevaucher, tu me dissous dans l’orage.
30.23 Oui, je le sais, tu me ramènes à la mort, au rendez-vous de tout vivant.

  • JB 29, 1-10; 30, 1.9-23

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